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L’avortement en Israël

Apr 20, 2020 • By Sandy Shoshani

IEn hébreu, le mot utilisé pour l’avortement - « Hapala » - peut prêter à confusion car il désigne à la fois une fausse-couche, mais aussi un avortement. Cette ambiguïté de langage se retrouve dans les idées véhiculées. En Israël, les avortements ne sont pas un problème moral au niveau national. Au contraire, ils sont acceptés comme une forme nécessaire et normale de contrôle des naissances.

Selon le Code Pénal (1977), il est légal pour une femme d’avorter en Israël si :

  • Elle est âgée de moins de 17 ans, ou de plus de 40 ans. (En pratique, le gouvernement finance des avortements pour les femmes de moins de 33 ans et de plus de 40 ans).
  • Le bébé est conçu hors mariage.
  • Le bébé a des risques de malformation physique ou psychique.
  • La grossesse entraîne un risque physique ou mental pour la maman.

Dans ces situations, un comité de régulation mis en place par le gouvernement peut autoriser un avortement, souvent subventionné par l’Etat. 98% de toutes les demandes d’avortement sont approuvées par le comité.

En Israël, les divergences autour de la question de l’avortement se trouvent entre les communautés religieuses et laïques. Les Juifs religieux, les musulmans stricts et les chrétiens traditionnels sont plus à même de s’opposer à l’avortement, alors que les personnes laïques et modérées de différentes confessions sont plus susceptibles de le tolérer, voire de l’encourager.

À Be’ad Chaim, nous espérons impacter notre culture avec des messages pro-vie via des flyers, l’éducation et les médias, afin de changer l’attitude du public envers la sainteté de la vie, et sa préservation dans le ventre.

Un peu moins de 20 000 avortements sont réalisés chaque année, avec l’accord du Comité pour l’Interruption Volontaire de la Grossesse (IVG). Cependant, des centaines de cliniques illégales et non réglementées pratiquant l’avortement, existent en Israël. Selon les estimations, c’est entre 20 000 à 30 000 avortements illégaux qui sont pratiqués annuellement.

Israël est le numéro 1 mondial en termes de tests prénataux, et l’avortement est souvent conseillé si on suspecte un quelconque problème avec le bébé. L’avortement peut être recommandé pour n’importe quelle raison : un doigt manquant, un pied bot, ou d’autres malformations.

IEn décembre 2013, le Comité de Santé de la Knesset (Parlement Israélien) a validé son budget annuel, incluant des avortements subventionnés par l’État pour toute femme de moins de 33 ans ou de plus de 40 ans.

Légalement, un bébé n’est pas une personne ayant des droits, jusqu’à ce qu’il soit déconnecté du cordon ombilical. À cause de cela, s’il y a un doute concernant la santé de l’enfant ou du bébé, l’avortement sera recommandé et approuvé par un comité dédié, même pendant les dernières semaines de grossesse, et jusqu’à la naissance. Le bébé n’a pas le droit à la vie avant sa naissance.

Les personnes étrangères majeures n’ont aucune assistance médicale du gouvernement, mais sont fortement encouragées à avorter, sinon elles sont expulsées du pays. Be’ad Chaim aide toutes les femmes, qu’elles soient réfugiées en provenance du Soudan, de l’Erythrée et de l’Ethiopie, des femmes qui ont été amenées en Israël à travers des réseaux de trafic humain, ou des travailleuses étrangères, majoritairement des Philippines.

Les Services Sociaux de l’armée israélienne (IDF) peuvent offrir à une femme soldat jusqu’à 2 avortements subventionnés, pendant ses 18 mois de service militaire. Une grande pression est mise sur les soldats pour avorter et une femme qui choisit de continuer sa grossesse arrête immédiatement son service militaire. Nous sommes reconnaissants car un travailleur social de l’armée a renvoyé récemment plusieurs femmes en crise vers Be’ad Chaim.

Le père du fœtus n'a aucun statut juridique pour le Comité pour l’Interruption Volontaire de la Grossesse et son consentement n'est pas requis pour avorter. La femme peut l’autoriser à l’accompagner durant l’audience du Comité, mais sans son accord, il en est exclu. Beaucoup d’hommes ne savent même pas que leur partenaire a avorté de leur enfant. Ils n’ont pas leur mot à dire et sont souvent profondément affligés.

“Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations.”
~ Jérémie 1:5